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mardi 9 mars 2010

Quatrièmes et dernières séances d’interventions au collège : rétrospective et bilan numérisés

Un apport mutuel et décisif pour la clôture de ce projet Fête de la Science 2009


il s’agissait de présenter aux élèves une première maquette d’ensemble de leurs travaux, sous la forme d’un livre 

- publié sur écran,

- numérique et non numérisé, puisqu’utilisant de nombreuses ressources du traitement de textes, - particulièrement au niveau de l’interactivité : notes, sommaire et retour, de nombreux hyperliens internes ou externes, ciblés vers texte ou images et

- fait de ces travaux effectués à partir des documents fournis à chaque groupe, les mêmes pour les deux classes - documents à s’approprier au travers du travail de mise en forme, mise en relation texte/image, mise en page, liaison vers une cible sélectionnée à partir d’une ancre précisée... Documents à appréhender donc et à valoriser par la mise en page.



La découverte de la maquette apportait une autre dimension : par delà la découverte du travail des copains, de l’intervention des adultes qui donnait à cette "œuvre" tout le poids du sérieux d’une innovation scolaire, scientifique et technique, de la proximité créée avec l’auteur, l’assemblage structuré par deux sommaires interactifs [1] créait un nouvel objet, de l’ordre de la synthèse et non pas de la simple compilation. Un sens d’ensemble qui a déjà été perçu par les élèves et a contribué à la richesse et aux avancées de la réflexion.


Le passage en revue critique de chaque page où le duo auteur a eu à préciser ses choix et désirs quant aux couleurs de texte, addition ou non d’un fond foncé - un travail sur des critères de lisibilité - a fait appréhender quelques problèmes spécifiques à la publication numérique, comme, aussi, la vérification des liens et une amorce de typologie fonctionnelle de ceux-ci (indication de sources, recours à un dictionnaire ou une encyclopédie pour expliquer un mot, évocation d’une référence personnelle ou mise en relation par analogie, ou interpellation du lecteur... [2])



Une étude que nous allons approfondir pour enfin boucler ce projet science, et qui parait renforcer l’hypothèse d’une incidence du support sur le contenu et creuse la différence sinon la rupture entre la simple numérisation de l’imprimé et l’écriture numérique [3]


Le débat a été de plus en plus riche en cours de journée, après précision de ce qu’on entendait par "écriture", d’abord assimilée à copie manuscrite par quelques uns. Questions sur le résultat - livre ou pas ? Sur l’écriture - écriture ou pas ? avec ces blocs déjà donnés [4].... Des réponses parfois opposées souvent nuancées et justifiées. Le débat a été riche et cette richesse devrait permettre que la réflexion se poursuive d’elle-même... Et puis les petits papiers où chacun a noté ses réponses avant de les dire, quelques enregistrements audios, vont aider à mieux en saisir encore le contenu.


L’essentiel de ces analyses sera inclus en fin de "livre" numérique, après rentrée des corrections des élèves, et, avec, peut-être, quelques enregistrements audios...


Peut-être aussi vidéos puisque Perrine Chambaud va filmer lors de la recontre de ses classes avec Claudine Desmarteau, à Saint-Paul-Trois-Châteaux...



La version définitive du "livre" devrait donc être en ligne d’ici deux à trois semaines sur le site du collège et celui de la Bibliothèque.



Jacqueline Cimaz (Bibliothécaire Référente Internet, bénévole)



[1] même si en ce domaine les problèmes d’images perdues ne nous ont pas permis d’aller aussi loin qu’on l’avait initialement souhaité dans l’automatisation...
[2] la dimension phatique de Jackobson avec les émoticones !
[3] Il ne s’agit évidemment pas d’une recherche au sens scientifique du terme, vu le nombre d’élèves - 52, les conditions d’intervention, encore que certaines variables aient bien été contrôlées avec le choix fait par Perrine Chambaud de fournir aux deux classes les mêmes documents de départ et des documents bien définis. Il y a eu aussi la standardisation des conditions de travail. De quoi étayer quand même des hypothèses qui donneront certainement lieu à des recherches universitaires - si ce n’est fait... De quoi aussi amener de l’eau à la réflexion sur le rapport Zelnik en ce qui concerne la question du support et les choix à faire.
A aucun moment les élèves n’ont été dans l’"homothétique" car ils n’étaient pas dans le plan, ni même le 3D, mais dans le composite et l’hétérogène. Des compétences nouvelles et complexes en matière d’écriture et lecture qu’il faudra bien que le système scolaire puisse prendre en compte. La vitesse d’apprentissage des élèves et le contenu du "débat" dans les classes, les paliers franchis par la réflexion de ces élèves de 6ème, montrent les possibles. Reste la formation des enseignants et la disparition possible avec les IUFM, si cette éventualité se précisait, de ce creuset où se fécondaient formations initiale et continue, où se construisaient des heuristiques, où on avançait dans la pratique sur la difficile question de la transmission de l’expertise...
[4] Des réponses où ressortent d’abord, l’honnêteté intellectuelle des élèves et l’appris civique du B2i : ce n’est pas eux qui ont écrit ces documents ! Dans un second temps seulement émergent les questions sur l’apport à l’écriture - ou le rôle dans l’écriture - de la mise en forme et de l’adjonction de liens - que posent la diversité et la complexité de ces apports pour de mêmes documents

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