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lundi 12 octobre 2009

Dérapage sur annonces

Printemps des poètes, avec ce rappel intempestif qui par voies diverses renvoie à Nantes, à Jean-Pascal et ses toujours rigoureuses recherches, et veille que veille à Pierre Ménard et la lame de fond de ce blog non encore maîtrisé.

La Maison de la poésie de Nantes dont Jean-Pascal Dubost est président vient de rééditer Midi-Minuit. C’est bien. Une expérience très intéressante.
Mais au fil des pages Ecran on se régale de ne plus arrêter « KekçaPoésie » « Quand on écrit « à Paris j’étais avec un ami on jouait de l’harmonica », est-ce que ça c’est de la poésie.... » et ça se complexifie et ça boucle... rires, traduction, commentaires... "Quand on écrit « à Paris j’étais... Une exposition sonore et visuelle... Quand on écrit ... Et cette incessante répétition qui fait monter le sens tout doucement comme petite marée du mort d’eau...

Au fil d’un programme numérisé en PDF - ça a parfois du bon - une niche banale, utile et suffisante sans doute, on découvre un certain Luc Dall’Armellina qui présenterait « ý flog#1 : performance de lecture musicale pressée d’hybride de flux et de blog » et dont il semblerait qu’il enseigne entre autre, tout près d’ici, le design des hypermédias ( Ecole des Beaux-Arts Valence ), fait partie d’un groupe de recherche à Paragraphe à Paris VIII [1], et dont on trouve facilement un blog...
« Outre la performance Flog#1 qu’il proposera au Pannonica, Luc Dall’Armellina diffusera son projet In_tensions dans le réseau d’affichage de la ville de Nantes dont le visuel du festival MidiMinuitPoésie#9 est un extrait. »
Jean-Pascal Dubost risque de beaucoup nous surprendre le 14 novembre sur un terrain nouveau...

Et pour mieux comprendre ce que fait Luc Dall’Armellina, un excellent article de Ouest France, très explicite, qui situe ce travail plus ou moins dans la continuité de l’Oulipo, et dans lequel les cadavres exquis s’enflent en réseaux de mini-nouvelles reliées par hypertextes et connotations... Mais on n’est pas dans l’absurde, le sens est là, ou du moins la tentative réitérée d’étreindre les flux pour en extraire/leur conférer du sens... Voilà qui renvoie à la belle préface d’André Rouillé au "Melting Point" de Stéphane Couturier - [2] et au projet Mouvances, à quelque chose qui est un peu passé dans le travail graphique du B2i, mais que nous n’avons sans doute pas su faire passer dans l’appel à projet... « Ce qui me plaît, c’est chercher un espace de liberté dans une forme très brève. » dit Luc Dall’Armellina, cité par Ouest France.
Dommage que Pierre Ménard ne puisse être avec nous le 14 novembre, avec Jean-Pascal Dubost et Julia Bonaccorsi... Mais quand on sait que Luc Dall'Armellina a invité Pierre Ménard à intervenir avec ses étudiants, à Valence, en janvier...

Des préoccupations qui se rejoignent et, à travers les créations, l'émergence de questions récurrentes ? Comme l'air d'un temps qui va très vite ?

Jacqueline Cimaz


[1] que nous n’avions pu joindre en juin
[2] co-édition avec Ville ouverte, photographies de Stéphane Couturier texte d’André Rouillé. (http://www.villeouverte.com/actualites/parution-de-melting-point-stephane-couturier/index.html)

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